Schizophrénie : distinction entre la perception de la temporalité et de sa durée

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La notion du temps et la façon dont celle-ci est traitée par le cerveau restent encore mystérieuses. Une publication récente à laquelle a participé l'unité Inserm 1114/Unistra, propose une distinction entre le traitement de la quantification du temps et sa chronologie, et développe les implications pour les personnes atteintes de schizophrénie. Ces patients auraient des difficultés à juger des moments d'apparition des signaux sensoriels liés au temps.

La schizophrénie est une maladie psychiatrique qui touche environ 600 000 personnes en France.

Les psychiatres ont depuis longtemps identifié, chez les personnes atteintes de schizophrénie, des expériences du temps étranges, en lien avec leurs troubles du sens de soi. L'étude expérimentale de ces troubles est cependant compliquée par l'absence de taxonomie des processus temporels.

Jenny Coull (CNRS, laboratoire des neurosciences cognitives) vient de publier, avec Anne Giersch, directrice du laboratoire Neuropsychologie cognitive et physiopathologie de la Schizophrénie (unité Inserm 1114/Unistra) une analyse sur la perception de la temporalité versus sa durée dans Nature Reviews Psychology. La distinction entre ordre et durée permet de catégoriser les troubles dans la schizophrénie, et de mettre l'accent sur les troubles de la structure temporelle de la conscience chez ces patients.